La situation de Laurence, 33 ans
- Elle considère souscrire à une assurance maladie grave, puisque son ami a été atteint d’un cancer dévastateur dernièrement.
- Elle a déjà une assurance invalidité personnelle qui couvre actuellement 65% de son revenu assurable.
- Son revenu brut est 70,000 $ par année et sa couverture est de 3,800 $ par mois, non imposable.
- Elle n’a pas de CELI, mais dispose d’un REER.
Les objectifs
- Elle tient absolument à être adéquatement protégée advenant une maladie ou une invalidité qui l’empêcherait de travailler
Qu’est-ce qu’un planificateur financier dirait?
D’une part, les assureurs n’assurent que très rarement la totalité des revenus nets d’un individu et, par conséquent, la différence serait aux frais de Laurence. Puisque les assureurs couvrent généralement 65% du revenu assurable, il semble impossible d’augmenter sa protection en cas d’invalidité longue durée.
D’autre part, bien que l’assurance maladie grave peut paraître un bon complément, il est utile de rappeler à Laurence que peu d’invalidités sont reliées à des maladies graves.
De plus:
- L’effet d’une maladie grave réduit considérablement l’espérance de vie. Financièrement, un individu frappé d’une maladie grave aurait donc moins d’années devant lui pour lesquelles il est nécessaire de subvenir à ses besoins.
- Si Laurence est frappée d’une maladie grave qui l’empêchera de travailler, son revenu demeure protégé par son assurance invalidité.
Une question à se poser en prévision d’une maladie grave
La question à se poser est la suivante : « Est-ce que Laurence peut accumuler le capital nécessaire pour atteindre l’indépendance financière, malgré le fait qu’elle soit frappée par une maladie grave? »
Souscrire à un produit d’assurance supplémentaire occasionne un manque à gagner pour toutes les primes payées qui auraient pu autrement être investies. Est-ce qu’en souscrivant à une assurance supplémentaire, Laurence garde-t-elle sa flexibilité financière?
Il est ici nécessaire de mettre à jour les prévisions de retraite pour évaluer le dommage d’une maladie grave.
D’autres produits d’assurance peuvent être plus utiles, comme une assurance invalidité épargne-retraite, une assurance invalidité emprunt ou une assurance invalidité rachat de parts si elle est en affaires.
Pour elle, une AMG temporaire jusqu’à 65 ans couvrant un maximum de maladies et incluant la perte d’autonomie lui coûterait aux alentours de 50 $ par mois. Afin de nous donner une perspective nous pouvons calculer les montants qu’elle pourrait accumuler si elle décidait d’investir l’équivalent de la prime d’assurance.
Hypothèses
- Prime mensuelle : 50 $
- Taux de rendement à long terme : 6 %
- Horizon de placement jusqu’à la retraite: 33 ans
- Utilisons son CELI, puisqu’elle dispose de la marge disponible. Les rendements sont donc non imposables
Le total cumulé à l’âge de 65 ans serait de 60,287 $
D’une part, Laurence disposerait donc d’environ 60,000 $ de plus à sa retraite en ne souscrivant pas à une AMG.
D’autre part, si elle est frappée d’une maladie grave, elle devra décaisser l’équivalent d’une année de salaire, soit 112,903 $ de son REER pour obtenir 70,000 $ net d’impôt. Un tel décaissement causerait un manque à gagner à sa retraite également:
- Impact d’un décaissement de 112,903 $ à 35 ans = 611,753 $ de moins à 65 ans.
- 45 ans = 341,600 $ de moins
- 55 ans = 190,748 $ de moins
- 65 ans = 112,903 $ de moins
Puisque Laurence est adéquatement protégée contre une perte de revenu découlant d’une invalidité, elle ne semble pas avoir besoin de protection additionnelle pour une maladie grave. Nous devrons mettre à jour ses projections financières de retraite pour vérifier si un retrait équivalent à un an de salaire à n’importe quel âge lui permet toujours d’atteindre ses objectifs.
Si c’est le cas, elle n’a vraiment pas besoin d’AMG, sinon, nous verrons si elle peut se permettre de payer la prime d’assurance AMG, tout en lui permettant d’atteindre ses objectifs de retraite. Dans ce cas, une AMG pourrait servir de complément à son assurance invalidité.