Calcul d’épargne pour la retraite

La situation de Stéphanie, 36 ans

  • Elle a un REER de 48,000 $, un CELI de 45,000 $ et un compte de placements non enregistré de 3,300 $.
  • Elle a un coût de vie de 47,000 $.
  • Elle cotise 11 % de ses revenus d’entreprise net à son REER et 4% au CELI.
  • Son épargne annuelle devrait augmenter en fonction de la croissance de ses revenus.
  • Elle aura droit à une rente de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ) de 19 900 $ à partir de 65 ans.

Les objectifs

  • Déterminer si ses habitudes actuelles lui permettront de financer sa retraite.

Qu’est-ce qu’un planificateur financier dirait?

Nous viserons à conserver son niveau de vie au moins jusqu’à l’âge de 97 ans, où la probabilité d’être toujours en vie est de 25 %. Prévoir un décès plus tôt permettrait de dépenser plus d’argent, mais pourrait mettre Stéphanie en difficultés financières si elle survit plus longtemps.

Si l’hypothèse de croissance des salaires à long terme (inflation + 1 %), se réalise, le montant de la RRQ à 65 ans devrait correspondre à un revenu annuel de 28,000 $ aujourd’hui. Une fois en service, les rentes du RRQ sont imposables et indexées en fonction de l’inflation.

À partir de 65 ans, Stéphanie aura droit à la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV), laquelle s’élève à 642 $ par mois en 2022 et augmente en fonction de l’inflation.

Les rentes publiques (RRQ et PSV) peuvent être reportées jusqu’à un maximum de 5 ans (donc mis en vigueur à 70 ans) en contrepartie de versements supérieurs par la suite, ce qui peut permettre de gérer le risque de longévité. Toutefois, ce genre de décision n’a pas à être pris avant l’admissibilité aux prestations et beaucoup de choses peuvent changer d’ici là. Il apparaît donc prématuré d’analyser ces options maintenant.

À l’exception des rentes publiques, le REER de Stéphanie devrait être la seule source de revenu imposable à la retraite. Par conséquent, seule une portion de ces revenus sera imposable à son taux marginal, alors que toutes les déductions REER aujourd’hui procurent des économies d’impôt calculées en fonction de son taux d’impôt de l’année où la déduction est demandée.

De ce fait, cotiser à un REER est, de façon générale, plus avantageux que cotiser à un CELI pour épargner en prévision de la retraite.

Puisque le revenu actuel de Stéphanie est supérieur à son revenu à la retraite, elle devrait continuer à cotiser en priorité au REER et cotiser au CELI de façon accessoire.

Il demeure utile d’utiliser le CELI pour épargner en prévision de la retraite de façon accessoire afin d’avoir des options de décaissement à la retraite. Par exemple, retirer quelques milliers de dollars par année d’un CELI au lieu d’un REER pourrait éviter d’atteindre un palier d’imposition supérieur, réduisant ainsi les impôts totaux de façon efficace.

En projetant son épargne à l’âge de la retraite, Stéphanie détiendra tout juste les fonds nécessaires pour soutenir un niveau de vie équivalent à 47,000 $ aujourd’hui. Si Stéphanie n’épargne pas un pourcentage plus élevé de ses revenus, son coût de vie augmentera probablement à un niveau auquel elle sera incapable de maintenir à sa retraite. Si elle augmente son taux d’épargne avec l’augmentation de ses revenus, elle aura une meilleure marge de manœuvre.

Pour atteindre ses objectifs, elle devrait toujours épargner au moins 11 % de ses revenus au REER et au moins 4 % au CELI.

Cet article a été rédigé par Marc-Olivier Desmarais, CPA, Pl. Fin.

Il est détenteur d'un permis de planificateur financier indépendant, conseiller en sécurité financière et de représentant en épargne collective chez Services en Placements PEAK. Sa pratique est encadrée par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et par l'Institut Québécois de Planification Financière (IQPF).

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marc-olivier desmarais planificateur financier indépendant

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